Dans un monde en transitions, et notamment en transition environnementale, les politiques liées aux mobilités s’attaquent durablement aux habitudes des citoyens. Face à l’augmentation croissante des déplacements couplée à une course frénétique à la réduction des gaz à effet de serre, les stratégies publiques doivent s’adapter pour permettre à chaque citoyen de trouver son ou ses modes de transport qui associeront efficacité du déplacement et respect de l’environnement. La Ville et l’Eurométropole de Strasbourg s’inscrivent dans ces réflexions. Pour juguler les pollutions aux particules fines, la collectivité a décidé en 2019 d’instaurer des restrictions de circulation progressives pour les véhicules les plus polluants via une Zone à Faibles Emissions (ZFE). Cependant, cette démarche « contraignante » nécessite d’accompagner les utilisateurs concernés en déployant une offre servicielle accrue ; une récente étude menée pour le compte de l’Eurométropole et de la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS) démontre qu’au moins un tiers des détenteurs de véhicule concerné par la future interdiction de circuler envisage de se tourner vers d’autres moyens de transport pour assurer leurs déplacements.